.
.
.
.
« Ecris sur la condition actuelle, tes envies coquines… » Monsieur…
Légèrement vêtue, mais présentable… présentable qu’à une seule personne… pour une seule personne… dans un cocon sombre et bienveillant…
Face à un écran froid et inodore, je pense à cette présence si loin et si proche, si floue et si ancrée dans mon esprit... dans mes questions, mes visions…
Puis une attente.
Tout à coup, un sursaut…
Une sonnerie stridente qui m’éveille dans mes pensées vagabondes… Je décroche lentement et anxieusement.
Une voix, même si je le trouve jeune, elle résonne d’une force puissante… qui ne demande qu’à s’affirmer… elle est calme, posée… pas assez à mon goût, mais le temps, la présence l’accentuera… puis agrémentée de micro pauses, de « bien »… elle prendra toute cette ampleur qui confine le désir… et une suprématie.
Cette voix attise mes sens, elle m’interpelle dans un contexte qui se renforce à chaque moment… des contradictions dans mes idées et une clairvoyance pas toujours présente… qui me fait peur, mais me donne envie… de m’ouvrir.
Fébrile, la fraîcheur du mur sur mon échine dorsale… les yeux mi-clos, j’absorbe les dires, je profite de ce moment. Mes poils se hérissent et je me sens doucement envahie de chair de poule sur mon épiderme.
Une chaleur, un début de bouillonnement dans mes entrailles, une boule au ventre me fait tressaillir… des envies coquines me traversent l’esprit… mais je ne peux les divulguer, je ne peux en parler, là… dans un combiné téléphonique si impersonnel. Mais pourrais-je me raconter en face à face, certes difficile pour moi…
Je ressens une profonde chaleur, une appréhension, une excitation… ça se bouscule, toutes des sensations fragiles.
L’envie de l’avoir en face de moi, palpable… réel… de m’enivrer de saveurs, d’odeurs… le besoin de voir, de savoir.
Et toutes mes impulsions, ma spontanéité qui risque de me jouer des tours… une vague passionnelle toujours présente en moi, je ne peux la réfuter car elle fait partie de mon être. Elle peut provoquer des ravages…
Quoique que je m’en défende… je crois que je reste… éphémère romantique….
Oups… la sonnette de la porte d’entrée… je fuis… je pars m’aérer… de plus penser, juste vivre…
PS : Je viens juste de rentrer, je ne pouvais écrire plus tôt… mais espère que vous serez satisfait… de lire le si peu…
Monsieur,
Etre entourée par votre pensée…
Soyez indulgent, inclinée à vos pieds…
Je ne suis qu’une p’tite novice…
Pour Vous…
Vôtre p'tite novice
